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Le
Château de Combourg, une sorte d'architecture médiévale
masive, a été le théatre de la jeunesse de François-René
de Chateaubriand et peut-être le cadre de la naissance de ces
premières pensées romantiques, empreintes de mélancolie
et d'admiration envers la beauté et le mystère de la
Nature.
Blason:
De plus près vous pourriez lire « mon
sang a teingt la banniere de France» en mémoire
d'ancètres ayant participé à une Croisade au
11ème siècle. Le père de Chateaubriand était
déçu du manque de reconnaissance des rois français,
et en particulier de la cour de Versailles envers sa famille.
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Vue
du calvaire devant le village de Combourg.
Chateaubriand
a écrit quelques pages sur sa jeunesse à Combourg:
« C'est dans
les bois de Combourg que je suis devenu ce que je suis, que j'ai
commencé à sentir la première atteinte de cet
ennui que j'ai traîné toute ma vie, de cette tristesse
qui a fait mon tourment et ma félicité.
» François-René Chateaubriand
- Mémoires d'outre tombe.
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Vue
générale du village et du château.
Chateaubriand
est né le 4 septembre 1768 à St-Malo. Son arrivée
dans le château date du printemps 1777, sa mère détestait
ce lieu, "noir et
sombre comme une prison",
"Partout silence, obscurité et visage
de pierre, voilà le chateau de Combourg" écrivit-il
dans ces mémoires.
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Arrière-cour
de la forteresse: bien évidemment l'escalier a été
restauré, par Violet-le-Duc paraît-il.
Le château a été construit vers 1037 et a été
acheté par son père le 3 mai 1761.
D'après ce que j'ai pu lire, son père souhaitait retrouver
un 'rang' en achetant ce château. En effet, bien qu'étant
de vieille noblesse, la fortune et la reconnaissance du roi avaient
quitté les Chateaubriand.
Son père s'est refait une fortune dans le commerce maritime,
pour anecdote une armoire imposante du salon du chateau a été
'récupérée' lors d'un naufrage d'un navire hollandais. |
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Ici
une autre vue du château: la chambre étroite et froide
de l'auteur se situait au niveau des fenêtres sous les remparts,
selon la présentation du guide lors de la visite...
En tout cas le mobilier était relativement spartiate...
"La solitude
absolue, le spectacle de la nature, me plongèrent bientôt dans un
état presque impossible à décrire. Sans parents, sans amis, pour ainsi
dire seul sur la terre, n'ayant point encore aimé, j'étais accablé
d'une surabondance de vie. Quelquefois je rougissais subitement, et
je sentais couler dans mon coeur, comme des ruisseaux d'une lave ardente
; quelquefois je poussais des cris involontaires, et la nuit était
également troublée de mes songes et de mes veilles. Il me manquait
quelque chose pour remplir l'abîme de mon existence : je descendais
dans la vallée, je m'élevais sur la montagne, appelant de toute la
force de mes désirs l'idéal objet d'une flamme future ; je l'embrassais
dans les vents ; je croyais l'entendre dans les gémissements du fleuve
; tout était ce fantôme imaginaire, et les astres dans les cieux,
et le principe même de vie dans l'univers... " |
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